Nintendo vient une fois de plus de prouver qu’il ne plaisante pas avec le piratage. La firme japonaise a remporté un procès contre Jesse “EveryGameGuru” Keighin, un streamer américain qui diffusait des versions piratées de jeux Nintendo avant même leur sortie officielle. Montant de la condamnation: 17 500 dollars.
Un streamer qui défiait ouvertement Nintendo
Connu pour son attitude provocatrice, Keighin ne s’est pas contenté de streamer des copies illégales de jeux comme Mario & Luigi: Brothership. Lorsqu’il a appris que Nintendo l’avait poursuivi en justice, il a même envoyé une lettre de défi à la société, se vantant d’avoir “mille chaînes de secours” et affirmant: « Vous dirigez une entreprise, moi je dirige la rue. »
Sur les réseaux sociaux, il s’amusait de la situation, déclarant vouloir faire “dépenser un maximum d’argent” à Nintendo en frais d’avocats et faisant des blagues sur “la baguette magique de la faillite de Bowser”.
Mais son arrogance s’est retournée contre lui. Après avoir détruit des preuves et tenté à plusieurs reprises d’échapper aux convocations du tribunal, la justice américaine a finalement statué sans lui, lui imposant par défaut le paiement de 17 500 dollars pour violation de droits d’auteur.
Nintendo aurait pu demander beaucoup plus
Ironiquement, Nintendo aurait pu réclamer jusqu’à 100 000 dollars de dommages et intérêts. L’entreprise a cependant choisi de se concentrer sur un seul jeu — Mario & Luigi: Brothership — tout en ajoutant une pénalité de 7 500 dollars pour contournement des protections anti-piratage.
Dans sa requête, Nintendo qualifie cette somme de “parfaitement raisonnable” au vu de la gravité des faits: diffuser publiquement des jeux avant leur sortie officielle.
Le tribunal a néanmoins refusé certaines demandes du constructeur, notamment la destruction de tous les “dispositifs de contournement” jugée “floue et déraisonnable”, ainsi qu’une injonction contre des tiers “non identifiés” supposément impliqués.
Nintendo, toujours intraitable face au piratage
Ce n’est pas la première fois que Nintendo frappe fort. En 2022, Gary Bowser, figure de proue d’un groupe de piratage international, avait été condamné à verser 14,5 millions de dollars et à purger une peine de prison. Comparé à ce précédent, les 17 500 dollars dus par Keighin paraissent presque symboliques.
Mais le message est clair: pirater et diffuser illégalement des jeux Nintendo reste une très mauvaise idée, surtout quand on ose narguer la société la plus procédurière du secteur.








