Test de Kena: Bridge of Spirits

Dès l’instant où le bâton de Kena s’enflamme d’une magnifique magie, le monde qui l’entoure grésille d’excitation, créant une atmosphère enchanteresse pour l’un des meilleurs jeux d’aventure auxquels nous avons joué. Même si Kena: Bridge of Spirits est le premier jeu d’Ember Lab, il frappe avec une sophistication et une beauté que l’on attend d’un studio qui fait cela depuis des décennies.

Avec des énigmes environnementales à chaque tournant et des secrets qui attendent ceux qui sauront les résoudre, Bridge of Spirits a un fort penchant pour l’aventure. Notre cœur bat constamment au fur et à mesure que de nouvelles zones sont découvertes, chaque battement vous entraînant dans des directions différentes pour dénicher des trésors cachés et des objets qui aideront à soigner une société déchue.

Kena (prononcez « Kay-nuh ») est une guide spirituelle inexpérimentée qui doit localiser les âmes rebelles qui hésitent à quitter le monde des mortels. Avant de les envoyer vers l’au delà, elle doit apprendre à connaître leur vie, et finalement ce qui leur est arrivé. En explorant la monde, leur passé est déterré, et vous apprenez leurs triomphes et leurs épreuves à travers de brefs flashbacks qui rendent l’histoire intrigante et aident à étoffer ses acteurs clés. La plupart de ces révélations se déroulent dans des séquences animées magnifiques qui débordent d’émotion et sont amplifiées par une bande-son exceptionnelle composée de musique traditionnelle balinaise.

Préparez-vous à passer en mode photo de nombreuses fois au cours de votre aventure. Bridge of Spirits est aussi beau qu’un jeu peut l’être, et cette beauté encourage l’exploration – vous voudrez tout voir de ce royaume fantastique. Les artistes d’Ember Lab font ressortir chaque petit détail, qu’il s’agisse de la forêt tentaculaire que Kena traverse ou des petites créatures qu’elle rencontre en chemin. Ces adorables petites créatures sont appelées Rot et sont l’un des objets de collection les plus recherchés du jeu. Ils jouent un rôle important dans le gameplay et l’histoire, mais surtout, ils portent de jolis chapeaux (un autre objet à dénicher). Vous ne savez pas ce que sont les Rot ni pourquoi ils aident Kena, mais vous continuez à les collecter (jusqu’à 100 au total) en espérant qu’ils continueront à être vos alliés au fil de l’histoire.

En parcourant la forêt baignée de soleil, Kena rencontrera des zones de corruption jonchées d’épines, de boue et de lianes grises qui mènent à une zonr rouge et palpitante appelé « Tangled Heart ». Lorsque Kena pénètre dans ces endroits, des ennemis se matérialisent à partir de la brume rouge et le combat s’engage. Tout au long du jeu, Kena n’utilise que son bâton pour vaincre ces ennemis, mais cette arme simple est aussi adaptable que possible.

Les mouvements de Kena sont rapides, et les coups de mêlée du bâton tombent avec une force satisfaisante. Elle peut faire des roulades d’évitement, bloquer et effectuer des parades pour assommer ses adversaires. Ces séquences de combat sont intenses, amusantes et complexes lorsque Kena apprend à utiliser le bâton de manière différente.

Certaines des améliorations du bâton se débloquent par achat, mais les ajouts les plus importants sont obtenus en progressant dans l’histoire. En cours de route, Kena apprend à transformer son bâton en arc et à canaliser sa puissante énergie pour lancer des sorts. Il est très amusant de toucher un ennemi avec un sort soigneusement placée, mais l’arc est la véritable star du combat. Il offre des sensations incroyables et est conçu pour être d’une précision extrême. Lorsque Kena saute dans les airs et tire sur la corde de l’arc, le temps ralentit, ce qui permet à la flèche de toucher l’endroit exact que vous souhaitez, qu’il s’agisse d’une petite zone faible sur la poitrine d’un ennemi ou d’une lanterne suspendue sous un mastodonte au galop. Réussir ces tirs est une expérience enrichissante, et vous devez le faire constamment.

Les Rot, ces adorables compagnons dont j’ai parlé plus tôt, jouent également un rôle important dans le combat. Ils peuvent guérir Kena, assommer les ennemis et changer la donne contre les boss. Ces conflits font grimper la difficulté et exigent un timing et des stratégies quasi parfaites. Ne soyez pas surpris si ces boss vous malmènent et si vous mourez souvent. Le saut dans la difficulté est surprenant et c’est l’un des domaines où le jeu a un peu de mal. Le réglage de la difficulté peut être modifié à tout moment, mais les résultats ne sont pas satisfaisants: on passe d’une intensité foudroyante à un jeu d’enfant.

Bridge of Spirits s’appuie aussi un peu trop sur les mêmes mécanismes de puzzle, surtout en fin de partie où presque chaque mouvement vertical pousse Kena à lancer un sort et à le faire exploser avec une flèche pour créer un chemin vers l’avant. Bien que j’apprécie l’intelligence des puzzles et la fluidité des plateformes, l’utilisation des mêmes mouvements devient lassante et enlève une partie du plaisir de l’exploration.

Ember Lab a été très clair sur la longueur de Kena avant sa sortie, en affirmant qu’il pouvait être terminé en un week-end. Étant donné à quel point nous avons adoré l’expérience, nous aurions aimé qu’elle dure plus longtemps, mais la durée plus courte fonctionne bien, surtout pour voir tout ce que le monde a à offrir. L’acte final est le seul aspect qui semble précipité. L’histoire se termine bien (d’une manière à laquelle on ne s’attendais pas), mais quelques grandes révélations et conflits passent en un clin d’œil et ne bénéficient pas du même niveau d’attention que d’autres moments du jeu.

Bridge of Spirits trébuche un peu par endroits, mais se lance avec confiance dans le cœur de l’aventure, récompensant le joueur avec des secrets à profusion et des visuels qui valent presque toujours la peine d’être admirés. Si vous aimez les jeux de type Zelda ou si vous recherchez simplement une expérience qui vous fera sourire à chaque instant, vous ne pouvez pas vous tromper avec Kena: Bridge of Spirits.